La 68ème session de la Commission sur le Statut des Femmes (CSW68), le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, se déroula du 11 au 22 mars 2024. Le thème de cette année était « Accélérer la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes ».
Tout au long de la session, les discussions se sont concentrées sur des questions cruciales telles que les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables
au service de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et filles. La CSW68 a réuni des leaders du monde, y compris des Chefs d'Etat, des vice-présidents et plus de 100 ministres. En outre, des délégués d'ONG accréditées auprès du Conseil Économique et Social (ECOSOC) ont participé, ainsi qu'environ 4 800 représentants d'organisations de la société civile, ce qui représente la deuxième participation la plus importante dans les registres de la CSW. En particulier, Margaret Mwarili, représentante de l'ONU-ONG, et Maki Saito, ancienne élève du Sacré-Cœur, ont représenté la Société du Sacré-Cœur.
Plus d'un millier d'événements parallèles ont été organisés par les États Membres de l'ONU, des organisations intergouvernementales, des entités de l'ONU, de la Société Civile et des organisations dirigées par des Jeunes. Ces événements avaient pour but d'informer et d'inspirer les efforts locaux et la défense de l'égalité des sexes au niveau mondial, en facilitant l'échange d'expériences et de connaissances entre les jeunes afin de lutter contre les taux de pauvreté chez les femmes et les filles.
Des engagements clés ont été pris lors de cette session, notamment par les Chefs d'État des Nations Unies, qui se sont engagés à renforcer le financement et les institutions afin d'éradiquer la pauvreté des femmes et des filles. La session a reconnu le rôle essentiel de l'autonomisation des femmes dans la promotion de la prospérité et de la solidité au sein des nations. Les participants ont été invités à accélérer les progrès vers l'égalité des sexes en éliminant les stéréotypes, en investissant dans des programmes visant à mettre fin à la violence envers les femmes et les filles, et en donnant la priorité à l'éducation en tant qu'outil fondamental pour l'autonomisation.
Les conclusions de la session ont souligné la nécessité de mobiliser des ressources financières provenant de sources publiques et privées, de veiller à ce que les processus budgétaires nationaux tiennent compte de la dimension de genre et d'empêcher une fiscalité
régressive qui affecterait de manière disproportionnée les femmes et les jeunes filles à faible revenu ou sans revenu. Les recommandations mettent également l'accent sur l'augmentation de l'aide publique au développement, la mise en œuvre de politiques économiques et sociales tenant compte de la dimension de genre et l'augmentation des investissements dans l'économie des soins afin de réduire le temps du temps passé par les femmes dans les services de soins et d'élargir leurs possibilités d'emploi.
La clôture de la 68e session a ouvert la voie à l'ouverture de la 69e session de la Commission sur le Statut des Femmes (CSW69), prévue du 10 au 21 mars 2025 à New York.
Margaret Mwarili rscj
Représentante, Sacré-Cœur à l'ONU