Ce mois de juin nos Volontaires de l'Espérance sont les jeunes de la Famille du Sacré-Cœur qui se sont donnés au service de divers projets à travers le monde.
Nous partageons les histoires de Marine, Camille, Melchior y Benjamin.
Marine : Volontaire International au Chili
J'ai eu une mission de volontariat international à Reñaca Alto au Chili qui a été une expérience incroyable !
J'ai vécu 2 mois dans une maison internationale avec quatre sœurs : deux Mexicaines, une Chilienne et une Espagnole. J'ai adoré vivre en colocation avec eux ! J'ai ralenti mon rythme et pris le temps de faire les choses simplement : prendre une matinée entière pour faire un bon repas 100% maison (50% des produits proviennent du potager), bien commencer la journée en allant à la chapelle pour lire un passage de la Bible et le terminer en priant. Je remplissais chaque jour une mission différente : cours d'anglais pour les parents, soutien dans une école où j'accompagnais quelques élèves qui, après 2 ans de pandémie, ne savaient ni lire ni écrire. Je leur ai fait découvrir un peu la France, sa culture et leur ai parlé d'avions (mon domaine de prédilection). J'ai aussi aidé une Sœur à développer le compost, en récupérant les poubelles organiques de certaines familles et en leur donnant le terrain qu'il est devenu pour qu'ils puissent planter leur propre potager. Une fois par semaine, j'allais à Valparaiso préparer un repas que nous allions distribuer dans la rue aux pauvres. Nous avons organisé des activités pour les enfants en jouant, en faisant du renforcement scolaire et un peu de méditation avec eux !
Ce qui est impressionnant, c'est que je suis arrivé au Chili sans attente particulière, ne sachant presque rien des missions que j'allais faire et, sans le savoir, ce que j'ai fait correspondait exactement à ce que je voulais ! Je voulais me rendre utile et ça a réussi car j'ai pu apprendre à lire et à écrire 2 petits garçons de 12 ans qui étaient très en retard. Je me suis lié d'amitié avec des gens formidables au grand cœur malgré toutes les difficultés qu'ils ont traversées, mais j'ai surtout appris que la simplicité est la clé du bonheur.
Article de : https://volontariatsacrecoeur.com/2022/06/03/marine-en-volontariat-inter...
Camille : Volontaire locale en France
Je me souviens d'un lundi matin début juillet, un de ces jours de perte de sens comme cela peut arriver dans le bénévolat...
Ce lundi-là, les éducateurs n'ont commencé leur journée que tard et les jeunes étaient très tendus. Face à ma tasse de café, j'ai ressenti le vide du volontariat. Le vide de la gratuité qui veut que le bénévole ne soit ni indispensable ni profitable. Ce jour-là… ce vide me pesait.
Et pourtant, je devais prendre un train du soir pour Paris, avec Bakary, l'un des jeunes de l'auberge, il avait rendez-vous à l'ambassade de son pays d'origine pour obtenir un titre de voyage. Bakary m'avait toujours ignoré jusque-là et était souvent en conflit avec les éducateurs. Autant dire que j'appréhendais le voyage qui m'attendait. Sur la route de Paris, qui me rappelle que mes proches me manquent, la tentation allait être grande de s'arrêter là et de ne pas revenir.
Pris d'un découragement intense, j'ai décidé d'aller prier, en dernier recours. Dans la prière, où je ne sais jamais quoi faire, tout ce qui m'est venu, c'est que si j'ai l'audace de me recueillir auprès de Dieu, je dois me considérer comme son enfant… Cette simple observation sonnait comme une évidence et une paix immense m'est venue sur moi : si Dieu ou une autre intention, quel qu'en soit le nom, nous a attirés puis nous a déposés sur la terre, c'est nécessairement dans le seul but d'y être heureux. Du coup le sentiment de colère, de doute, d'angoisse, de méchanceté m'est passé... Si l'homme est créé pour vivre un petit siècle sur terre, ces énergies négatives n'ont plus leur place et seul compte le besoin ultime de jouir, aimer, donner, s'amuser !
Boosté par cette révélation vitale, je repris le cours de ma journée. J'ai pris le train avec Bakary, silencieux, indifférent à ma présence. Par précaution contre l'ennui, je m'étais muni d'une partie de UNO. Le voyant rire de mes défaites, j'ai accepté de jouer autant de matchs qu'il le voulait. Alors que je trouve ce jeu rapidement ennuyeux, les sourires de Bakary sont devenus une lumière sur ma journée vide. S'en sont suivis 1h40 d'Uno, fatigué, désintéressé, je ne me suis nourri que de la joie de mon acolyte.
Le lendemain, le rendez-vous à l'ambassade s'est terminé bien plus tôt que prévu et Bakary et moi nous sommes retrouvés avec 3 heures de temps libre à Paris. Le sentiment de vide me reprend à l'idée de passer tout ce temps avec ce jeune homme qui ne me parlait toujours pas. Néanmoins, j'ai décidé de montrer Bakary dans tout Paris pour nous occuper.
En ressortant de cette journée, touchée et émue, j'ai réalisé que sans repères ni bonheur personnel, seul, cru, épuisé, démuni, il reste l'AUTRE. L'autre et les mille richesses et surprises de la rencontre désintéressée entre deux êtres humains. À ce moment-là, j'ai acquis une confiance inébranlable dans l'avenir, la croyance en l'émerveillement infini inhérent à l'être humain et la certitude que je n'aurai plus jamais peur.
Ce vide du volontariat était en fait le plus grand espace de liberté et d'amour de l'autre.
Article de : https://volontariatsacrecoeur.com/2021/07/16/une-journee-pas-comme-les-a...
Melchior, Benjamin et Camille : Dix bonnes raisons de faire du bénévolat en France
"L'idée n'est pas de dominer, mais que chacun de nous propose sa propre approche unique afin que nous puissions nous enrichir de nos différences".
En France ou à l'étranger, pour un mois ou un an, il y a mille façons de s'impliquer quand on est jeune, volontaire et que l'on a envie de servir les autres. C'est ce que propose le programme de bénévolat Sacré-Coeur, permettant aux bénévoles de vivre en immersion dans les communautés et de redécouvrir la richesse d'une vie simple sans aller à l'autre bout du monde. Voici dix bonnes raisons de s'impliquer localement, c'est-à-dire en France, avec « Partir ici ».
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